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Extrait du Cours Hebdomadaire Hashkafa #112

Qu'est-ce qui fait venir le Machiah ?

Donné : le 19 octobre 2022



Ce qui suit est un extrait de la conférence intitulée « Qu'est-ce qui fait venir le Machiah ? » introduisant le sujet des « Ténèbres » et de la « Torah dans la Klippa ». La partie Questions & Réponses élucide les problèmes profonds avec l'éducation actuelle de la Torah et le remède général.


Ce qui n'est pas décrit en détail ici, mais qui est disponible sur la page « RAMAT » du site Internet du Rabbi (torahthinking.org), c'est le concept du Rabbi d’« Éducation Rapide » pour faciliter une profonde révolution dans l'éducation de la Torah nécessaire à la Fin de Temps.


INTRODUCTION


R'Kessin : J'en ai parlé une fois, qu’est-ce que signifie apprendre une blat – une page, par jour ? Comment apprendre la Torah en apprenant une page par jour ?


À la fin des temps, il y aura d'énormes Ténèbres existentielles, le mem-tet-sha'arei tumah - la 49e porte d’impureté. Cela signifie que les Juifs seront amaratzim - ignorants. Ils seront des ignorants. C'est cela "l'Obscurité". Si c'est le cas, ils n'apprendront pas la Torah. S'ils n'apprennent pas la Torah, qui sortira la Torah de la klippa - "l’écorce", d'impureté qui l'entoure et l'emprisonne ?


Par conséquent, le Ribono Shel Olam – le Maître de l'Univers, a mis dans l'esprit du Rabbi Shapiro de créer la structure du "Daf Yomi", à étudier une page par jour. Par conséquent, le messirout nefesh - le sacrifice de soi, qu'il faut pour se lever à 5 heures du matin, ou peu importe, pendant sept ans et demi, accomplit le sacrifice de son confort personnel qui accomplit l'idée que c'est le yegiah - le travail, le sacrifice, qui sort la Torah de la klippa. C'est pourquoi une telle pratique est extrêmement précieuse. Il y a des milliers de Juifs qui font le Daf Yomi. Qu'ils en retirent une compréhension ou non, ils doivent lutter pour suivre le rythme. Ainsi, le Ribono Shel Olam a organisé un événement spirituel qui peut en fait, dans un certain sens, résoudre le problème de sortir la Torah de la klippa par la lutte, l’effort investi.


Mais Dieu doit aussi éduquer le peuple Juif dans le cadre de la Rédemption. Il ne va pas amener les juifs qui sont de parfaits ignorants devant un Machiah. J'ai décrit certaines façons dont il est très possible de le faire.


C'est le concept des étapes du Machia'h, de comment il viendra, de quelles sont les étapes et la prédiction dont la Torah nous parle réellement, qu'il y aura un mem-tet-sha'arei tumah – 49ème degré d’impureté. Espérons que, cette année, le processus du Machia'h commencera et que la domination du Mal sur le peuple Juif cessera et qu'il n'y aura plus de Mal mais seulement du Bien.


Q&A : L'échec actuel et la solution


Participant : Ha'Shem doit éduquer le peuple Juif pour le Mashiah à venir. L'éducation ne doit pas être comme un concept profond ; cela pourrait même être superficiel ? L'essentiel étant la lutte et le sacrifice à notre époque pour l'entendre ? Est-ce essentiellement ainsi que nous allons être rachetés, à cause de ce sacrifice ?


R'Kessin : Non, ils connaîtront réellement la Torah.


Participant : Nous connaîtrons réellement la Torah ?


R'Kessin : Oui, parce que, comme je vous l'ai montré dans le midrash Rabba, si vous apprenez les mishnayots, vous pouvez, en fait, apprendre toute la Torah. Les gens ne réalisent pas tout ce qu'il y a dans les mishnayots. Il y a 4 192 mishnas. C'est beaucoup de mishnayots. Si vous y réfléchissez, chaque mishnah contient environ huit halachots – lois, donc, si vous multipliez 8 x 4 192, cela fait plus de 33 000 halachots. Savez-vous combien cela fait, 33 000 halakhots ?


La chose intéressante à propos des mishnayots est que les mishnayots ne sont pas un manuel. Ce que Rebbe a écrit n'est pas un livre. C'est un récit de la Loi Orale et, par conséquent, il manque énormément, l'introduction à la Mishna, beaucoup d'idées que la Mishna ne fait pas descendre et qui auraient dû l'être. Ensuite, il y a les idées des meforshim - exégètes, commentaires rabbiniques classiques sur la Mishna. Donc, si vous additionnez toutes les informations manquantes, en gros, il y a plus de 100 000 yediots ha'Torah mishnayots - concepts de la Torah dans la Mishna.


C'est une quantité phénoménale d'informations que, si vous les apprenez, surtout si les mishnayots sont organisées d'une certaine manière - et cela peut être le cas comme je l'ai dit une fois avec les "cartes mishnéiques" - alors il est possible de les connaître et de devenir un formidable talmid chacham en très peu de temps. C'est parce que les mishnayots sont la plate-forme entière de la Loi Orale ; c'est ce que Rebbe a fait. Si quelqu'un se concentre vraiment sur cela, il connaîtra plus de 100 000 yediots.

Posez-vous la question : combien de personnes connaissent cent mille faits, informations de la Loi Orale ? — très peu ! Très peu ont ce type de maîtrise de la Loi Orale. Alors, pouvez-vous imaginer ce que signifie apprendre les mishnayots beiyun - en profondeur ? Ce n'est pas difficile parce que les mishnayots ce n'est pas comme la Guemara dans le sens où il n'y a pas de discussion argumentée, pas de débat ; ce sont des faits, strictement. Si ce matériel était organisé et enseigné selon un cheminement précis et séquencé, une méthode cohérente, ce serait incroyable.

Si vous enseigniez à quelqu’un quatre mishnayots par jour, il connaîtrait la totalité en trois ans. Pouvez-vous imaginer, en trois ans, connaître la totalité de la Torah ?

Et si vous apprenez six mishnayots par jour, vous pourriez terminer en deux ans et quatre mois. En fin de compte, si vous appreniez douze mishnayots par jour, vous termineriez le tout en un an ! Il est possible, il faut le savoir, de tout finir en un an ! Il y a des sefarim—des livres, des publications qui vous permettent de faire cela.


Par conséquent, c'est une évidence. Imaginez si n'importe quel enfant au collège avait un seder - pas toute la journée parce qu'il peut apprendre la Guemara aussi une partie de la journée – mais si il avait un seder – une période de temps, pendant laquelle il apprenait quatre mishnayots par jour. Imaginez un enfant de 13 ans qui, à 15 ou 17 ans, sera devenu un incroyable talmid chacham ! S'il le mémorise, ce qui n'est pas difficile, soi dit en passant ; il existe des moyens de mémoriser tout cela, les 4 193 mishnayots - imaginez ce que cet enfant deviendrait ! C'est incroyable et à seulement 16 ans !


Cela, finalement, doit arriver parce que c'est la seule façon d'éduquer quelqu'un de façon rapide. C'est ce qu'on appelle « l'Education Rapide ». Il n'y a pas d'autre moyen. La question est : Dieu fera-t-il cela par des moyens naturels, ou surnaturels ? Je crois que cela va se faire par des moyens naturels parce que, quand le Machia'h viendra parce que le monde est au niveau de mem tes shaarei tumah - 49e degré d’impureté, le Machia'h viendra naturellement parce que le peuple juif ne mérite pas qu'il vienne de manière surnaturelle.


Donc, la question est : existe-t-il un moyen naturel d'enseigner, d'éduquer les Juifs d'une manière très accélérée et expéditive, sans sacrifier la profondeur et la maîtrise complète de toute la Loi Orale ? La réponse est : oui - les mishnayots !


La Mishna comprend de nombreuses idées qui ne sont pas dans la Mishna mais qui font partie de la Mishna. Vous pouvez inclure les Rishonim, Acharonim et ainsi de suite ; il n'y a pas de fin à ce que vous pouvez inclure mais, au final, cela signifie que vous pouvez connaître toute la Loi Orale avec une maîtrise incroyable simplement en apprenant les mishnayots, vous voyez ?


Aujourd'hui, il existe de nombreuses façons de le faire. Par exemple, ArtScroll a trois mishnayots, trois types différents. Ils ramènent toutes les informations manquantes que la Mishna laisse de côté. Si vous apprenez des mishnayots avec Art Scroll, ou Kehati, ou un superbe mishnayots appelé « Besiyata Dishmaya », vous deviendrez un formidable talmid chacham. Vous en saurez plus de 90% de tous les Juifs, juste par cela. Il existe donc des alternatives éducatives à ce qui se passe aujourd'hui.

Cela ne signifie pas que vous apprendrez des mishnayots toute la journée - non. Vous pouvez étudier la Guemara le matin et l'après-midi, mais il doit y avoir une période de temps pendant laquelle les gens se réveilleront et se rendront compte que vous pourriez devenir un incroyable talmid chacham en apprenant des faits, des halachots et sans apprendre le Shoulchan Arouch parce qu’il est composé de beaucoup de minhagim - coutumes. Vous voulez apprendre la LOI ORALE donc les mishnayots sont une façon incroyable de le faire.


Participant : Où tout ce processus d'apprentissage se situe-t-il dans le processus du Mashiah ? Est-ce après que le Machia'h ben Yossef se soit révélé ? Est-ce après la guerre de Gog Ou Magog ? Est-ce avant le Machia'h ben David ? Quand allons-nous avoir cette révélation de la connaissance au-delà des frontières, à travers toute la nation Juive ?


R'Kessin : Il y a beaucoup d'obstacles à surmonter, mais je crois que, si les gens se réveillent et réalisent que ce que Dieu veut, c'est que nous ayons une maîtrise de la Torah - comme il est dit : « Ashrei me she'bo l'kahn v « talmudo yehie b'yado » - « Heureux est l'homme qui vient avec tout le Talmud, tout le savoir, dans sa main ». C'est ce qu'on appelle la "maîtrise". Si les gens savaient qu'il y avait un moyen de le faire... Pensez-vous que la seule façon de maîtriser la Loi Orale est d'apprendre tout le Shass ? - non, pas vraiment ; c'est juste une façon. Mais il y a un autre moyen, et vous voyez cela dans la Mishna, où il est dit dans "Mishnayots Pirkei Avots" que, à l'âge de cinq ans, vous devriez apprendre le Tanach. À dix ans, vous devriez apprendre les mishnayots. À l'âge de quinze ans, vous devriez apprendre Guemara. Ainsi, la Mishna elle-même vous dit que vous devez d'abord apprendre les mishnayots parce que c'est la connaissance elle-même, la base de données que vous devez acquérir avant d'apprendre la Guemara.


Même si vous vouliez l'apprendre simultanément avec la Guemara, comment pourriez-vous ne pas apprendre la base des données ? C'est la base de toute la Torah, les mishnayots. Les gens ignorent cela et, par conséquent, beaucoup de gens ne réussissent jamais vraiment à apprendre et à maîtriser la Loi Orale.


À partir du midrash - commentaire exégétique, le secret de ce que cela signifie réellement est dévoilé. Le « Midrash Rabbah » que je vous ai communiqué dit que les exils ne peuvent prendre fin qu'en raison du zechout – du mérite de limoud mishnayots – de l’apprentissage des mishnayots. Est-ce que vous réalisez ce que signifie cette affirmation, que la galout - l'exil, prendra fin, ne peut prendre fin, QUE en raison du zechout - du mérite, de limoud mishnayots ? Sinon, comment pourrez-vous profiter de l'énorme niveau avancé de ce qui se passera à l'ère messianique ? Ce midrash indique exactement comment. C'est un midrash, pas moi ! Dieu doit éduquer le peuple Juif. Vous ne pouvez pas entrer dans l'ère messianique en tant qu'ignorant. Ce midrash indique exactement comment. C'est le midrash ; ce n'est pas moi ! Il dit : mishnayots. J'explique simplement ce que signifie le midrash et pourquoi. C'est parce que les mishnayots sont un enregistrement complet de la Loi Orale, et aujourd'hui nous avons des sefarim qui amènent toutes les informations manquantes. C'est incroyable !


Je crois que si vous preniez ne serait-ce qu'un enfant de 10 ans et que vous lui donniez toute la shisha sidrei Mishnah, je crois qu'il posséderait une érudition impressionnante. Vous pourriez le comparer à presque n'importe qui et il battrait facilement tout le monde. C'est une idée incroyable qui, pour une raison quelconque, n'est pas retenue. Les gens ne réalisent pas que vous avez besoin d'une introduction, d'une préparation de base pour apprendre la Guemara. Vous avez besoin de données, de halakha, mais pas de la halakha du Shoulchan Arouch. Vous avez besoin de la halakha des mishnayots car c'est la totalité de la Loi Orale.

Je vais vous raconter une histoire qui est très intéressante. Il y avait un très grand Gadol b'Yisroel, Rabbi Yisroel Zev Gustman. Beaucoup de gens ont entendu parler de lui. Il a vécu, je pense, jusqu'en 1990. C'était une personne incroyablement reconnue et érudite. Il siégeait au Beith Din – au tribunal rabbinique, du Rav Haïm Ozer Grodzinski qui était le Gadol Ha'Dor - le Grand de sa génération. Il siégeait dans ce Beith Din pour étudier et statuer sur des affaires. Savez-vous quel âge il avait ? Il avait 21 ans, assis dans un Beith Din avec le Gadol Ha'Dor. C'est incroyable ! Comment un homme atteint-il une telle grandeur, une telle maîtrise de la Torah ? La réponse est parce que - j'ai lu une biographie de lui - quand il était petit, il est allé dans un cheder – une école juive, et le minahel - le Directeur de ce cheder, n'a autorisé aucun enfant à apprendre la Guemara à moins qu'il n'ait terminé toute la chicha sidrei Mishnah. C'est exactement ce qui s'est passé en Europe. Vous ne pouviez pas apprendre la Guemara à moins de connaître toute la chicha sidrei mishnah ; c'est 4 192 mishnayots. Il est écrit dans sa biographie que le Rav Gustman a donc appris la chicha sidrei mishnah - tout cela, et il le savait par cœur ! Pouvez-vous imaginer un enfant de 10 ans connaissant tous les mishnayots par cœur ? C'est comme ça qu'il a pu finir le Shass à 16 ans, n'est-ce pas ? Les mishnayots, soi dit en passant, représentent quarante pour cent du Shass; les gens ne s'en rendent pas compte. C'est pourquoi il a pu s'asseoir au Beith Din du Rav Chaim Ozer à l'âge de vingt et un ans.


Au-delà de l'étude des mishnayots en tant que base de données, fondement, il y a encore un progrès à faire. Il est basé sur la « méthode » du RaMCHaL. Cette méthode structurerait considérablement le contenu, le synthétiserait et créerait une « carte ». Je décris cela plus en détail dans certains de mes autres chiourim. Il y a donc deux modifications à apporter. L'apprentissage des mishnayots en profondeur avec sa mémorisation pendant ou avant l'étude de la Guemara, et avoir accès à des « cartes mishnaïques » qui élucident le matériel, le rendant facile à saisir par l'esprit. Les relations entre les nombreuses idées deviennent rapidement et logiquement perceptibles.


Imaginez si tous les enfants - et je crois que vous pouvez le faire avec tous les enfants – mémorisaient tous les shisha sidrei mishnah ! Imaginez ce qu'ils sauraient ! Je ne dis pas qu'ils iraient s'asseoir à un Beith Din, évidemment, mais imaginez l'incroyable avancée du Klal Israel s'ils connaissaient par cœur toute la Loi Orale ? Ce serait monumental mais personne ne semble comprendre et, comme je l'ai dit, les mishnayots représentent quarante pour cent du Shass. C'est toute l’importance des mishnayots.


S'il y avait un seder - disons un seder de deux heures où chaque enfant apprenait quatre à six mishnayots par jour, dans un shiour et en les mémorisant, ce qui n'est pas si difficile - imaginez ce qu'ils sauraient ! Imaginez ce que cela ferait pour le peuple Juif ! Si un Juif veut « revenir » pour devenir baal téchouva, il pourrait apprendre toute la Loi Orale en deux ans. Pourriez-vous croire cela ? Au lieu de prendre trente-cinq ans, il le ferait en deux. Les gens ne réalisent pas la signification profonde de cela.


Et je veux vous dire quelque chose ; voilà l'erreur qui est commise dans le mouvement kirouv. Voilà, pour faire de quelqu'un un baal techouva, il y a deux choses que vous devez faire. La première consiste à les « allumer », pour les inspirer à s'engager à être Juifs, à étudier, à faire des mitsvots, mais surtout à étudier. La seconde est de les transformer en talmidei chachamim remarquables car alors ils resteront liés avec la religion Juive. Vous avez besoin de la Torah. Sans cela, ils glissent et retombent.

Mais comment y parvenir ? Un type qui va à la Yeshiva met trente-cinq ans à comprendre ce qui se passe, jusqu'à ce qu'il finisse tout le Shass. Quelle erreur ! Il pourrait apprendre les mishnayos beiyun, pourrait les terminer en deux ans et, au cours de ces deux années, il connaîtrait 4 192 mishnas, il connaîtrait quarante pour cent du Shass et connaîtrait plus de 100 000 yediots - faits, la connaissance de la Torah elle-même. Et il peut même le faire en un an ; c'est possible. Il aurait la Torah ! C'est ce que le mouvement Baal Techouva doit faire. La seule façon de faire rester un gars, c'est de lui enseigner la Torah. Mais ça ne peut pas être la Torah qui prend des décennies. Ils doivent le savoir maintenant. Ils n'ont ni le temps ni la patience. Donc, en fait, les mishnayots sont la solution pour que les baalei techouva s'engagent et restent dévoués à la yiddishkeit.


Cela sauverait tous les baalei techouva. Imaginez que le baal techouva puisse connaître la Torah en un an, ou deux ans ou, au maximum, trois ans et qu'il l'ait appris beiyun – par cœur, à une profondeur énorme ? Pouvez-vous imaginer ce que cela pourrait faire ?


Qu'en est-il de tous ces adultes qui ont appris dans la yeshiva et qui ne savent presque rien ? Cette approche les sauverait car, avec cette avancée, ils pourraient apprendre les mishnayotsbeiyun, en profondeur, et seraient capables de maîtriser toute la Loi Orale en 1 à 3 ans. Cela les sauverait. Imaginez aussi ce que cela ferait pour les collèges.


Qu'en est-il des gars Daf Yomi ? Qu'est-ce que le "Daf Yomi" ? Comment un type peut-il se souvenir de quoi que ce soit avec le Daf Yomi ? Mais que se passe-t-il si un gars apprend les mishnayots de ce masechta qu'il va apprendre à Daf Yomi, et qu'il les connaisse par cœur ? Cela changerait tout l’apprentissage de ce masechta parce qu'il aurait toutes les connaissances. Ce serait absolument incroyable ! Cela prendrait le Daf Yomi et le transformerait d'une « expérience d'apprentissage » en une « expérience de savoir ».


Je crois que cela sauvera également tous les enfants à risque. Comment ? La plupart des gens se rebellent parce qu'ils échouent. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre d'enfants qui échouent dans la yeshiva. Je crois que soixante-dix pour cent d'une classe donnée n'y arrivent jamais. Finalement, ils partent parce que la Guemara est une étude avancée. La Guemara est avancée ; cela présuppose que vous ayez une connaissance approfondie de la base de données du Shass. Seuls les mishnayots peuvent vous donner cela, si c'est enseigné de la bonne manière. Prenez un enfant à risque et apprenez-lui des mishnayots en utilisant des méthodes qui le stimuleront grandement et augmenteront son intérêt. Il existe différentes manières de l'enseigner. Fait comme je l'envisage, il se réengagerait à apprendre et à observer la Torah.


Regardez le bénéfice ; cela sauverait le baalei teshuva, serait l'éducation des adultes, améliorerait massivement le Daf Yomi, sauverait les enfants à risque et, s'il était introduit dans chaque collège avec un seder de deux heures de mishnayots beiyun, cela transformerait chaque enfant dans chaque collège - peut-être même en 7e ou 8e année - en un érudit exceptionnel, un talmid chacham. Il pourrait être conçu comme un manuel incroyable, numérique et autre, basé sur les mishnayots. Ne serait-ce pas incroyable ? — et cela mettrait fin à la galout. Nous y voilà, c’est cela mon idée.


Participant : Comment transformer l'ignorant en celui qui apprend de manière naturelle ? À mon avis, la seule façon de le faire est par une voie surnaturelle.

R'Kessin : Ce que vous dites est vrai, mais je crois qu'il existe un concept appelé "pyramide". Laissez-moi vous expliquer cela. Nous faisons une erreur. Il y a des centaines de milliers de Juifs – oubliez les millions ! Occupons-nous des gens maintenant. Il y a des centaines de milliers de Juifs qui meurent d'envie d'être talmidei chachamim, qui meurent d'envie de connaître la Torah. Pensez aux Loubavitch. Les Loubavitch ont cinq mille shlouchim - émissaires. Chacun a un centre judaïque, qui comptent on ne sait combien de centaines de milliers de baalei batim - des fidèles, qui ne savent rien. Que se passerait-il s'il existait un processus éducatif qui puisse faire de chaque baal ha'bas un Maître de la Loi Orale ? Et c'est juste le mouvement Loubavitch.


Qu'en est-il de Lev L'achim en Eretz Israël ? qu'en est-il d'Arachim, n'est-ce pas ? Il y a tellement de mouvements baalei techouva. Ils ne savent pas quoi faire avec les gars, en gros, alors ils font la norme, leur enseignent la Guemara. Bien sûr, cela ne fonctionnera pas car cela prendra des années et la plupart des gens n'ont pas le temps.


Ils ne sont pas les seuls. Il y a des centaines de milliers d'adultes qui sont des amoratzim de base qui ont échoué et ne se souviennent de rien, même s'ils étaient dans la yeshiva depuis vingt ans. J'ai parlé à qui sait combien d’entre eux. Ils ne se souviennent pas de ce qu'ils ont appris à la yeshiva. Comment le pourraient-ils ? Il est très difficile d'apprendre le Guemara parce que la Guemara est shakla v'tarya. Quatre-vingt-dix pour cent de la Guemara nécessite des concessions mutuelles, nécessite un débat, et personne ne se souvient de la shakla v'tarya à moins que vous ne la revoyiez cinquante fois. Personne ne l'examine cinquante fois.


Allez voir n'importe quel gars qui est allé à la Yeshiva et demandez-lui : « Qu’as-tu retenu de ce que tu as appris ? Il dira probablement "peu" ou "rien", mais que se passe-t-il s'il mémorise une certaine plate-forme – les mishnayots - et qu'il les connaisse par cœur ? Savez-vous à quel point il est facile de se souvenir de quoi que ce soit lorsque vous connaissez par cœur tous les mishnayots ? Ensuite, vous avez tout le « classeur ». Vous savez exactement où se trouve chaque halakha parce que vous connaissez les 4 192 mishnayots. Est-ce que vous voyez ? C'est vraiment, en fin de compte, ce qui doit arriver.


La beauté de ceci est le midrash Rabbah où il est dit que cette innovation dans l’approche mettra fin à l’exil. J'explique simplement que Dieu veut que les Juifs maîtrisent la Loi Orale, et que la façon de le faire est d'apprendre les mishnayots. Il y a beaucoup de guemaras qui en parlent. C'est vraiment étonnant ce que la connaissance de tous les mishnayos peut faire pour une personne si elle les apprend de la bonne manière, en profondeur, et les mémorise, ce qui n'est pas difficile. C'est l'erreur que les gens font, de penser que c'est difficile. C'est la façon de le faire.


Comment convaincre les gens ? Je ne sais pas. Un jour, ils seront convaincus parce que je crois que c'est la façon de le faire, par des moyens naturels appelés « limoud mishnayots », et cela mettra fin à l'exil.


J'essaie de faire comprendre qu'il y a ici des centaines de milliers de Juifs qui, maintenant, veulent apprendre la Torah. Ils veulent maîtriser la Torah et ils ne le peuvent pas parce que tout le monde pense que la seule façon de maîtriser la Torah est la Guemara. Bien sûr, c'est vrai, mais ce n'est pas le seul moyen. Pour beaucoup, une voie différente s'impose. En fait, il est beaucoup plus basique de maîtriser les mishnayots, comme nous l’apprend l'histoire du Rav Yisroel Zev Gustman. Mais même cela peut être amélioré en synthétisant le matériel et en le structurant davantage.


La Guemara elle-même dit que : d'abord c'est ben chamesh l'mikrah – à 5 ans on apprend le Tanach – les Cinq Livres, puis eser shana l'mishnah – à 10 ans on apprend la Mishna, et ensuite on apprend la Guemara à 15 ans.


Vous devez vous demander : quelle est la priorité ? Pourquoi devez-vous soumettre un enfant préadolescent à l'apprentissage de la Guemara ? Pourquoi est-ce que je ne lui apprends pas toute la chicha sidrei Mishnah ? À mon avis, tout cela est tragique ; tout le monde apprend du matériel avancé sans connaître les bases - les mishnayots.


Commencez avec ces personnes ; éduquez 300.000 Juifs, les rendant Maîtres de la Loi Orale. Je vous garantis que tous les baalei techouva iront ensuite initier cette méthode aux gens qu'ils amènent à la religion, donc ça fera un effet "pyramide" parce que les gens vont s'étonner de la rapidité de la maîtrise. Alors, ça va « pyramider » ! Vous aurez d'abord, disons, une centaine d'élèves. Ils le diront à leurs amis et cela deviendra un millier de personnes. Ils diront à leurs amis qu'il y a un moyen de faire cela qui est validé par chazal – les sages.

Il y a un masechta Sanhedrin, page 42, où il est dit que Rav Yochanan dit : "Avec qui pouvez-vous trouver un Juif qui pourrait faire la guerre à la Torah ?" En d'autres termes, il se réfère à quelqu'un qui peut apprendre la Torah et la comprendre réellement, quelqu'un qui « est rempli » de mishnayots. Il dit cela ; c'est une guémara. Rashi commente cela, disant que même si vous avez une grande tête (êtes très intelligent, ndt), il n'y a aucune comparaison avec la connaissance de la Mishna parce qu'alors vous avez tous les yediots, toutes les connaissances, toutes les informations et concepts de base et, par conséquent, c'est la bonne façon de le faire. C'est sur Rabbi Yo'hanan. Il y a beaucoup de guemaras comme ça.


Je crois que ce serait un formidable moyen de résoudre la situation difficile des amoratzim du klal Yisroel. Il serait intéressant d'avoir une Convention. Il n'y a rien de tel dans le judaïsme. Il y a des conventions médicales, des conventions juridiques, etc., mais il n'y a pas de convention dans le judaïsme traditionnel. Oui, les gens me diront qu'il y en a, comme "Torah U'vsorah", qui ont des conventions, mais elles ne sont pas à la hauteur. Il faut se demander pourquoi tant de gens, après avoir été à la yeshiva pendant vingt ans, ne se souviennent presque de rien. Ces conventions traitent-elles jamais de ce fait ? Non, bien sûr que non.


Vous êtes-vous déjà demandé comment une université fait d'un gars un ingénieur en cinq ans ? Savez-vous combien d'informations sur la physique et les mathématiques un gars à l'université doit acquérir pour devenir un ingénieur certifié ? Comment font-ils ? Ils ne commencent pas avec un livre avancé. Ils commencent par le début, "Ingénierie 101". Ils ne commencent pas par une revue spécialisée sur l'ingénierie.


Ce que peu comprennent, c'est que la Guemara est un traitement avancé de la Torah. Vous ne pouvez pas commencer par ça, surtout pas un enfant de 10 ans ; c'est fou. Pourquoi ? – parce qu'ils ne connaissent pas les bases. Ils ont besoin d'une base de données, d'une fondation. Les enfants n'ont pas de fondations. Si chaque adulte possédait le fondement de toute la Loi Orale et le connaissait par cœur, pourriez-vous imaginer quelle sorte de révolution ce serait ? Oui, il devrait y avoir une Convention qui annonce cela aux gens, leur dise : « Vous faites une énorme erreur. Cette idée fausse est la raison pour laquelle la plupart des enfants, tragiquement, n'apprennent rien comme « savoir » ou presque ; ils ne se souviennent de rien. Ils le sauront quand ils l'apprendront - peut-être - mais ils ne se souviendront de rien parce qu'ils apprennent la Guemara, ils apprennent la Torah d'un sefer avancé sans les bases nécessaires préalables. Personne ne fait cela ou ne défend cela dans les cercles éducatifs professionnels, mais c'est ce qui se fait tout le temps dans la yeshiva. Que puis-je vous dire ; C'est tragique. D'autres questions ?


Participant : Puisque vous le savez si bien, pourquoi ne pas envoyer un mémo à tous les yeshivot pour leur faire savoir ?


R'Kessin : Parce que personne ne l’acceptera. Tout le monde est convaincu que ce qu'ils font est la voie ; c'est pour cela. La logique ne fonctionnera pas car tout le monde veut apprendre lamdout. Tout le monde veut apprendre la Guemara en profondeur. Personne n'est intéressé — bien sûr, ils le sont en réalité — mais personne ne se rend compte qu'il faut une base, une base de données avant de pouvoir vraiment savoir quoi que ce soit. Si vous ne le faites pas de cette façon, vous connaîtrez toujours la Torah au coup par coup et vous ne vous en souviendrez pas parce que, comme je l'ai dit, presque toute la Guemara est un débat. Personne ne s'en souvient à moins de le revoir dix, vingt, trente fois, ce que personne ne fait ! C'est une erreur tragique que tout le monde fait.


J'ai dit un jour, imaginez une organisation appelée "Dirshu" - rechercher, et ils vous paient, font passer des bechinots - des examens. Ainsi, j'ai essayé une fois de convaincre l'un des participants de Dirshu de faire les mishnayots. En d'autres termes, vous devez apprendre six mishnayots chaque jour, puis vous vous faites tester, vous obtenez une note. En deux ans et demi, vous connaîtriez la totalité de la Loi Orale au lieu de sept ans et demi. Ensuite, vous pourrez apprendre la Guemara une fois que vous aurez la base de données des mishnayots, connaissant en profondeur toute la Loi Orale. Ensuite, vous obtenez des bechinots, passez les examens, l'évaluation. C'est la façon de le faire ou, du moins, de créer une piste distincte pour cela. C'est tombé dans l'oreille d'un sourd. Que puis-je vous dire ? C'est comme ça.


Il y a beaucoup plus à dire sur tout cela, mais ce n'est évidemment pas le forum pour cela. Je viens de décrire, à bien des égards, une tragédie parce que, quand des gens vont à la yeshiva pendant vingt ans et ne se souviennent presque de rien, comment pensez-vous qu'ils se sentent ? Ils se sentent mal parce qu'ils savent qu'ils ne se souviennent de rien. Pouvez-vous imaginer aller à l'école pendant vingt ans et ne vous souvenir presque de rien ? Quand vous l'avez appris, peut-être le saviez-vous sur le coup. Mais le test principal est de savoir si vous vous en souvenez bien après.


Si vous demandiez à Dieu, "Que veux-Tu ?" savez-vous ce qu'Il répondrait ?


Il dirait : "Je te l'ai déjà dit." Il est dit dans "Kriat Shema" "V'shinantam l'vanecha" - et vous l’enseignerez à vos enfants avec diligence.

La Guemara dans "Kiddushin" demande, "Que signifie "enseignez-leur diligemment"?" Cela signifie que le contenu doit être "prêt à sortir de la bouche". Rachi explique que "prêt à sortir de la bouche" signifie que si quelqu'un vient vers vous et vous demande quelque chose, vous devriez pouvoir donner la réponse immédiatement. Vous savez comment ça s'appelle ? - La « Maîtrise ». C'est ce que veut Dieu : la Maîtrise.


La méthode la plus rapide et la plus efficace, la meilleure façon, est de maîtriser les mishnayots parce que c'est toute la Loi Orale, puis vous étudiez la Guemara. Vous faites d'abord des mishnayots, quatre mishnas par jour, ce qui prendra trois ans. Ensuite, puisque vous connaissez l'intégralité des mishnayots qui représentent quarante pour cent du Shass, vous êtes équipé pour faire la Guemara.


Lorsque vous entreprenez l’étude de la Guemara, vous faites deux blats – pages, par jour, réduisant ce qui aurait pris sept ans et demi à seulement quatre ans parce que vous étudiez maintenant deux blats par jour car vous connaissez déjà quarante pour cent du Shass. Vous finirez dans presque quatre ans. 4+3=7. En sept ans, vous deviendrez un adam gadol ad meod, l'un des plus grands talmidei chachamim de cette génération ! Vous connaîtrez les mishnayots par cœur, quarante pour cent du Shass. Vous aurez maîtrisé tous les domaines ; aucun domaine ne vous sera trop étranger. En sept ans, vous auriez suffisamment de connaissances pour rejoindre le Beith Din avec le Rav Chaim Ozer ! C'était Gutsman.


Oui, en sept ans, vous pourriez maîtriser la totalité de la Loi Orale plus la Guemara. Vous l'aurez fait correctement, après avoir d'abord posé une base solide.


D'ailleurs, je ne suis pas le seul à le dire. Le Maharal est célèbre pour cela. Il crie sur les gens qui ne connaissent pas les mishnayots en premier. Il a dit que la tentative actuelle est du suicide, et il a raison. C'est pourquoi soixante-dix pour cent des gars qui vont à la Yeshiva, en gros, ne se souviendront presque de rien. Quel genre de statistique est-ce ? Apprenez la Guemara un seder, deux sedarim, mais il devrait y avoir du temps alloué pour apprendre les faits, pour accumuler la connaissance de la Loi Orale qui est la "Torah she'ba'al peh". Les mishnayots sont la façon de le faire, surtout aujourd'hui où il y a beaucoup de mishnayots écrites qui font apparaître toutes les informations manquantes que Rebbe a laissées de côté. Ils amènent les Rishonim et Acharonim ; c'est formidable ce qu'ArtScroll et le Besiyata Dishmaya ont fait. Il y a certaines mishnayots incroyables qui résoudraient le problème.


Et la mauvaise nouvelle, c'est qu'on perd des gars parce que personne ne se souvient de rien. Peut-être qu'ils se souviennent de quelques idées, mais ils ne maîtrisent rien. Nous perdons toute une génération de gens qui ne se souviennent de rien, alors qui va transmettre la Torah ? S'en rendent-ils compte ? Comment se fait-il que tous les Guedolim d'aujourd'hui aient plus de 70, 80 ou 90 ans ? Si vous apprenez les mishnayotsbeiyun et que vous les mémorisez, vous serez un adam gadol, c'est garanti, surtout si les mishnayots sont enseignés beiyun, de la bonne manière.


Les gens n'ont aucune idée de ce que les mishnayots pourraient faire pour une personne. Cela résoudrait le problème et changerait le peuple Juif. C'est dire à quel point c'est essentiel. Je veux relier cela au "Midrash Rabbah", qui dit que réellement cela mettra fin à l’exil ; c'est cela que ça ferait.


Participant : Je pense que cela changerait notre conscience, ce qui, selon vous, doit se produire.


R'Kessin : Je vous montre comment le faire. C'est la solution et la preuve en est le « Midrash Rabba ». Mais vous n'avez même pas besoin de cela ; c'est évident ! Vous n'apprenez pas de matériel avancé sans une base préalable. Quand on veut construire un immeuble, on ne peut pas commencer par le cinquième étage, n'est-ce pas ? Vous devez d'abord creuser une fondation. Tout a besoin d'une base et, en ce qui me concerne, c'est pourquoi les universités réussissent avec des gens qui obtiennent des certificats. Je ne dis pas que les universités sont parfaites, mais ils peuvent faire un avocat professionnel en trois ans, un comptable en deux, un ingénieur en cinq, un médecin en sept. Comment font-ils ? Savez-vous combien d'informations existent qu'un professionnel doit connaître ? Ils peuvent le faire parce que les programmes sont structurés et que les informations de base sont enseignées en premier. Vous n'apprenez pas d'abord le matériel avancé ; c'est au lycée, pas au primaire.


Un exemple que j'aime toujours donner est d'imaginer qu'un gars veut devenir ingénieur mais qu'il ne veut pas suivre des cours de premier cycle. Il n'a ni le temps ni l'argent alors, d'une manière ou d'une autre, il fait son chemin dans un programme d'études supérieures en ingénierie. Après deux semaines dans ce programme, le professeur donne un questionnaire et ce gars qui a sauté les études de premier cycle obtient une faible note de "3". Il dit au professeur : « Je ne comprends pas ; J'ai étudié dur, alors comment diable ai-je obtenu un "3" ?

Le professeur dit : « Vous avez raison ; c'est étrange. Comment avez-vous fait au premier cycle ?


Le gars dit : «Au premier cycle ? Je n'ai jamais fait de premier cycle en école d'ingénieur. »


Le professeur, incrédule, dit « Êtes-vous fou ? C'est du matériel avancé et diplômant que nous étudions ici. Que faites-vous ici ?"


La Guemara est une école de niveau doctorat. La Guemara est une collection de sugyots. Une sugyah est un format de résolution de problèmes qui présuppose que vous disposez d'une énorme base de données et, si ce n'est pas le cas, la plupart du temps, vous ne savez pas ce qui se passe parce que : que faites-vous à l'université ?


C'est élémentaire et évident mais personne ne semble comprendre car le but des yeshivots, malheureusement, est d'apprendre, pas de savoir ; ils aimeraient inculquer le savoir, mais c'est accessoire. Le but des yeshivots est d'être un grand lamden, lamdout, mais quelle erreur ! Vous pouvez être un lamden phénoménal si vous connaissez les mishnayots parce que c'est LA base de données. Cela nécessite juste une réflexion logique pour résoudre un problème énorme dans le Klal Yisrael que personne ne semble comprendre, fondamentalement. Il y a des gens qui s'en rendent compte, mais leurs voix ne sont pas entendues parce que tout le monde est fasciné par le lamdout dans la Guemara, apprenant sans rien savoir. Quelle erreur ! Que puis-je vous dire ? C'est une énorme erreur car les deux disciplines pourraient se faire simultanément, en parallèle. Vous voulez apprendre la Guemara ? — d'accord ! Mais, donnez une sorte de seder, deux heures ou quoi que ce soit, pour maîtriser les mishnayots et les mémoriser.


C'est pourquoi j'aime cette histoire avec Rav Yisroel Zev Gustman. Un enfant de 10 ans connaissait toute la chicha sidrei Mishnah, tout ça ! De toute évidence, il avait un cerveau formidable, terminant le Shass à seize ans, mais il a pu le faire car il en connaissait déjà quarante pour cent, parce qu'il le connaissait par cœur. A vingt et un ans, il siège au Beith Din avec le Rav Haïm Ozer Grodzinski ! Pour les sefaradim, c'est comme s'asseoir au Beith Din du Rav Ovadia Yosef ! C'est la même chose ! Rav Chaim Ozer Grodzinski était le Gadol Ha'Dor, alors imaginez un enfant séfarade siégeant au Beith Din à 21 ans avec Rav Ovadia Yosef ?! Ce ne serait pas quelque chose, hein ? Cela peut être fait si cela lui a été enseigné de la bonne manière, avec la bonne séquence.


Ce serait pyramidal. Les gens seraient étonnés de la maîtrise qu'ils auraient acquise et cela se répandrait parce que, à la fin, qu'est-ce que vous croyez qu'une personne veut ? Il veut le savoir. C'est sympa d'avoir un lamdout, sympa de pouvoir répondre à un RaMBaM ou autre, mais c'est plus important de tout retenir, de savoir, comme c'est écrit, "Cela devrait être affûté dans votre esprit." Le Ribono Shel Olam dit cela ; c'est Dieu qui parle. "V'shinantam l'vanecha", signifie que vous devriez le savoir, le maîtriser, le dominer. Qui fait ça aujourd'hui ? Ce n'est même pas un objectif, vraiment. Oui, ils vont dire eh bien, j'ai appris le début de la masechta puis j'ai essayé de finir la masechta, mais l'idée n'est pas d'apprendre à travers la masechta toute la journée. Apprenez les mishnayots car cela vous apporte les concepts de base sans avoir à passer par les débats, les allers-retours.

Concentrez-vous sur l'information, sur les connaissances, sur les faits. Plus tard, vous pourrez vous concentrer sur le débat lui-même, sur la façon dont l'information a été obtenue. Vous ne faites pas cela au départ ; c'est un travail de diplômé d’un doctorat. Cela ne devrait pas être fait dans l'équivalent de l'école primaire. Cela ne devrait certainement pas être fait toute la journée et rien d'autre.


Tragiquement, beaucoup de gars qui vont à la yeshiva s'en souviendront très, très peu. Ils seront démotivés parce qu'il n'y a pas de hatzlacha – de succès. Le meilleur moyen d'assurer un succès continu est de réussir, n'est-ce pas ? Et puis vous obtenez un sipouk, une énorme satisfaction de votre apprentissage. La maîtrise vous donnera cette satisfaction comme rien d'autre ne peut le faire. Cela ne prend pas si longtemps.


Participant : Alors, l’exil pourrait finir grâce à l’apprentissage des mishnayots, mais si on commençait, on n'aurait pas à attendre ces deux ans ; pourrions-nous réussir sans passer par les deux années entières de maîtrise ?


R'Kessin : Je ne comprends pas votre question. Est-ce une question que vous vous posez ?


Participant : D'accord ; il faut deux ans pour apprendre tous les mishnayots, n'est-ce pas ?


R'Kessin : Cela peut prendre un an selon le nombre de mishnas que vous apprenez par jour.


Participant : Donc, si nous pouvions réellement amener des groupes de personnes à s'engager à le faire, nous n'aurions peut-être pas à attendre qu'ils aient terminé cette première année.


R'Kessin : Ça, on ne le sait pas. Nous ne savons pas vraiment. Il est très difficile de changer le système. Ils sont tous attachés à lamdout, Guemara, ce qui est bien, mais ce n'est pas bien à moins que vous ne maîtrisiez d'abord les mishnayots. Ne pas le faire est une énorme erreur ; que puis-je vous dire ?


D'accord, merci de m'avoir donné l'occasion de démêler ce que je ressens à propos de cette tragédie inacceptable, pour une personne qui a investi vingt ans dans la yeshiva et qui ne se souvient presque de rien. C'est une tragédie incroyable et cela continue au quotidien. En fin de compte, nous payons pour cette tragédie parce que beaucoup de gars seraient restés plus longtemps ou seraient sortis en connaissant une quantité incroyable de Torah en profondeur, si seulement le système d'apprentissage avait été différent.


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